La proposition de Philippe Caron Lefebvre gravite autour de trois éléments : la nature, considérée pour sa complexité; la science-fiction, pour les diverses représentations du monde futur; et la matérialité, une notion hybride qui concilie la forme et l’exploration de la matière. Si la nature reste et demeure au centre des considérations humaines, l’image que nous nous faisons du monde est constamment bouleversée par l’apport des nouveaux savoirs et des nouvelles technologies. Pour comprendre le monde, la méthode scientifique suggère de l’observer, l’analyser, le mesurer et le catégoriser.

L'exposition Cycles présentée à Plein sud comprend une grande table qui accueille sculptures, matériaux, objets, ainsi qu’une séquence vidéo. Cet ensemble, proche de l’installation, permet de constater les motifs récurrents de la pratique de l'artiste, dont un intérêt pour l'esthétique de l'épine et des autres mécanismes de défense en nature, la métamorphose, le rythme, les finis irisés, le déchet et la relation entre le vivant et le non-vivant. En dialogue avec l’héritage historique de la sculpture, et faisant également écho aux technologies, aux notions de mimétisme et aux théories plus récentes sur le biomimétisme, l'artiste remet en perspective notre relation à l’environnement et la façon dont s’articulent les divers systèmes qui nous entourent.

Publication

Philippe Caron Lefebvre : Cycles, Longueuil : Plein, sud, centre d'exposition en art actuel, 2018, 16 pages.
La publication est disponible à la vente à Plein sud et en ligne.