Exposition
29 nov au 7 févr 2015
Vernissage
4 déc 2014, 19h
Rencontre avec l'artiste
4 déc 2014, 19h
La pratique de Catherine Plaisance est principalement axée sur « l’esthétique de la catastrophe » : son travail, précise-t-elle, souhaite nous faire réfléchir sur « la fragilité inhérente de notre participation à la vie ». L’exposition présentée à Plein sud est composée de photographies de grand format et de projections vidéo. Ces dernières sont réalisées à partir d’une maquette construite par l’artiste, laquelle est visitée en plans très rapprochés par une caméra qui circule dans les divers environnements qui s’y trouvent, sans que nous ne puissions jamais avoir une vue globale de l’ensemble de la maquette. Les photographies, présentées dans une série de gros plans, nous offrent à leur tour des vues individuelles fragmentaires de la maquette explorée dans les vidéos. Les points de vue ainsi obtenus nous permettent de compléter notre perception et notre compréhension globales des scènes perçues dans les projections vidéo, tout en essayant de reconstituer l’ensemble et de découvrir, par association, les pièces manquantes.
Ce procédé est à la fois ludique et ingénieux. Cependant, grâce à une maîtrise parfaite des cadrages, des éclairages et des atmosphères, l’artiste aménage discrètement des zones d’imprécision qui font éprouver au visiteur une sensation d’inconfort, de manque ou de perte.
Nous sommes ici en présence de deux disciplines artistiques différentes qui nous plongent dans des temps et des rapports à l'oeuvre différents, et que le visiteur doit combiner mentalement afin de recréer la fiction. Il est également intéressant de noter que la photographie et la vidéo nous servent par tradition à saisir la réalité par des prises de vue sélectionnées, alors que nous nous trouvons ici devant des photographies et des vidéos dont l’aspect documentaire porte sur une œuvre entièrement fictive.